Les Romanesques

d’Edmond Rostand

Style :

Première comédie en vers de l’auteur de Cyrano de Bergerac.

Histoire :

Un vieux mur moussu sépare les propriétés de Pasquinot et Bergamin, amis de longue date. Afin de fonder une seule famille, ceux-ci rêvent de marier leurs deux enfants uniques, Sylvette et Percinet . Mais, comme le dit Bergamin :
Mariage arrangé n’est pas chose tentante
Pour deux jeunes serins poétiques.
Aussi, sachant que l’on convoite toujours le fruit défendu, ils simulent entre eux une haine mortelle et interdisent aux enfants de se voir. Le piège fonctionne à merveille. Les deux jeunes gens se rencontrent en cachette et s’imaginent vivre le drame de Roméo et Juliette. Les pères jubilent. Encore faut-il consentir au mariage sans leur mettre la puce à l’oreille. Le moyen est simple : ils font appel à Staforel, ancien comédien cabotin reconverti dans l’organisation de faux enlèvements. Percinet peut alors sauver « glorieusement » Sylvette, les pères jouent l’attendrissement et le mariage est annoncé.
Le mur est abattu.
Leur rêve le plus fou réalisé, les jeunes « héros » atteignent des degrés de suffisance et de prétention à la limite du supportable. Les pères, déjà exaspérés par la vie en commun, remettent Sylvette à sa place et lui dévoilent les coulisses de son enlèvement. Le monde s’écroule autour des deux amoureux. Sylvette annonce qu’elle ne veut plus se marier, Percinet part courir le monde à la recherche du vrai romanesque et les pères refusent de payer Straforel puisque le mariage est annulé.
Le mur est reconstruit.
Bien décidé à récupérer son argent, Straforel entreprend de rapprocher les anciens tourtereaux. Pour cela, il endosse son rôle préféré, celui du séducteur des grands chemins. Ils propose à Sylvette une vie épouvantablement romanesque, chevauchées fantastiques et nuits étoilées à l’appui. Le résultat est immédiat, Sylvette est dégoûtée à tout jamais de ses rêves de jeune fille:
Du roman, j’en voulais bien un peu,
Comme on met du laurier dedans le pot au feu.
C’est alors que Percinet revient lui aussi désillusionné, à son tour guéri de ses ambitions romanesques. Ils se retrouvent et réalisent que leur attachement était sincère. Ils peuvent maintenant vivre un amour beau simple et vrai. Les deux pères, réconciliés entre temps, les unissent avec joie et Straforel est enfin payé.

Extraits de presse :

  • « Le spectacle, très bien joué (…) est un beau moment de trouvailles et d’allégresse ! » LE JOURNAL DU THEATRE, Gilles Costaz
  • « Dans cette superbe création de la Compagnie du Midi, on assiste à une sarabande grandiose, à une vraie folie théâtrale magnifiquement orchestrée par Antoine Chalard qui fait preuve d’un bel esprit de créativité. Les comédiens peuvent s’en donner à cœur joie et n’en font pourtant jamais trop. Ils nous entraînent dans un tourbillon sentimentalo-comique qui fait du bien. (…) Bref, un spectacle iconoclaste, bien enlevé, qui nous fait vivre un grand moment artistique. » LA MARSEILLAISE
  • « Servie par des comédiens uniques, la pièce propose un spectacle rafraîchissant, où le tournoiement des personnages et des costumes entraîne le public dans une féerie burlesque et émouvante. » LA PROVENCE

Equipe :

  • Mise en scène : Antoine Chalard
  • Avec : Caroline Maillard, Florent Malburet, Yvan Lambert ou Antoine Chalard, Eric Jansen ou Idriss, Philippe Quercy ou Gérard Lemaire ou Jacques Chailleux
  • Scénographie : André Chalard
  • Création lumière : Benjamin Boiffier
  • Affiche : Vania Alban-Zapata

Date de création :

2 février 1998

Lieux de représentations :

  • 75 – Paris : Théâtre Orphée
  • 84 – Avignon : Théâtre des Roues, Théâtre La Luna