Les Partitions Frauduleuses

de Matéï Visniec

 Style :

Pièce satyrique écrite par l’auteur à partir du travail d’improvisation d’une compagnie.

Histoire :

A travers trois âges de la vie (l’école, le boulot, le bistrot) la pièce dénonce l’incapacité de l’homme à communiquer avec ses semblables et la cruauté humaine. Quant à la principale question que se pose l’Homme –qui suis-je ?- elle demeure obstinément sans réponse…
A l’école, dès le plus jeune âge, les hiérarchies s’organisent, classifiant très vite le cancre et le premier de classe, la petite fille mignonnette et celle qui l’est moins, celui qui est à l’aise et celui qui ne l’est pas. La cruauté aussi s’instaure très vite : on se tire les couettes, on se cogne, on se dénonce et on refuse la différence. Enfin, on découvre le désir…Bref, à l’école, on apprend à devenir de vrais petits hommes, ingurgitant un tas de théorèmes, de liste de dates… dont chacun sera bien incapable de se servir…
On retrouve les mêmes vingt ans plus tard au bureau. Sont-ce d’ailleurs vraiment les mêmes ? Rien n’est sûr, mais tout au long de la vie, les rapports sont de toute façon toujours les mêmes. Au bureau, nos personnages sont devenus des machines à travailler, et tour à tour, ils sont soit les patrons soit les employés, mais cela n’a pas d’importance puisque tous se comportent de la même façon. Le sexe qui s’impose comme essentiel et presque unique mode de communication se pervertit et s’éloigne de tout amour véritable. Seul un homme est là, qui essaie vainement de parler, de communiquer avec les autres. Cet homme, c’est celui que l’auteur appelle l’homme désemparé. Jamais il n’obtiendra un regard ni une parole.
Enfin au bistrot, nos personnages sont devenus des piliers de bar. Ce sont des dizaines de journées, peut-être des années qui sont ramassées dans cette petite tranche de vie qui nous est proposée. Tous sont dans leur monde, échangeant les mêmes répliques, ne se supportant plus et ne pouvant pourtant pas se passer les uns des autres parce que le désir est toujours là…
Le propos est lourd de sens mais l’écriture de Visniec, son orchestration des personnages et des dialogues nous propulsent dans une danse effrénée, drôle et surprenante où une comique obscénité règne en maître…

Extraits de presse :

  • « Sur le mode de l’absurde, la progression des personnages vers le pire à mesure des âges est très bien rendue par les cinq comédiens. Avec une mise en scène originale, le message de Visniec est tout à fait compris. » LA PROVENCE
  • « Un texte caustique et drôle, un excellente mise en scène très amusante et bien interprétée. A voir absolument ! » COMITE CLUB du VAUCLUSE
  • « Réglée comme une montre suisse par Buster Keaton (…) Les acteurs sont exacts dans leur ton, dans leur geste. (…) La Compagnie du Midi a du souffle et de la précision ! » ALLO CARPENTRAS

Equipe :

  • Mise en scène : Antoine Chalard
  • Avec : Antoine Chalard, Françoise Guiol, Florent Malburet, Yann de Monterno et Marie-Pierre Pérez
  • Scénographie : Frédéric Plancheneau
  • Création lumière : Aurélien Amsellem
  • Affiche : Broo

Date de création :

9 juillet 2004

Lieux de représentations :

  • 84 – Avignon : Théâtre de la condition des soies